« L’inflation actuelle n’est que transitoire. »
Combien de fois avez-vous entendu cela dernièrement? Tant la Banque du Canada que la Réserve fédérale américaine se sont évertuées récemment à nous convaincre que la montée en flèche de l’inflation n’est que temporaire.
Mais, ils ne parviennent pas à nous convaincre vraiment, n’est-ce pas? Si vous avez réussi à partir en vacances cet été ou si vous êtes allés au restaurant ou avez fait votre épicerie, vous savez qu’il y a de l’inflation et qu’elle est considérable.
En juillet 2021, le taux d’inflation aux États-Unis a atteint son plus haut niveau en 13 ans, soit 5,4 %, tandis qu’au Canada, le taux d’inflation de 4,1 % en août était le plus élevé depuis 18 ans1. Certaines sous-catégories, comme l’essence, les billets d’avion et les véhicules d’occasions, ont connu des augmentations encore plus importantes.
Les banques centrales estiment que la flambée actuelle de l’inflation s’explique principalement par l’augmentation de la demande, alimentée par l’ouverture des économies, ainsi que par des problèmes d’approvisionnement causés par les confinements. Bien que cela soit en partie vrai, d’autres facteurs alimentent l’inflation, comme l’augmentation des salaires, divers secteurs devant augmenter les salaires pour attirer du personnel.
Aussi, après plus de 18 mois de confinements intermittents, les gens sont prêts à dépenser plus pour profiter davantage de la vie. Nous aurons un seuil de dépenses plus élevé pendant un certain temps, étant donné les économies que beaucoup d’entre nous ont pu faire lorsque nous n’étions pas en mesure de voyager ou même de sortir.
De plus, l’offre de produits de base devrait rester faible pendant un certain temps, et la demande élevée, ce qui entraînera une hausse des prix. Pendant la première année de la COVID-19, de nombreuses mines dans le monde ont dû fermer pour des raisons de sécurité et d’absence de demande. La réouverture des mines prend du temps et peut être un processus long. Du personnel doit être réengagé et les chaînes d’approvisionnement doivent être rétablies.
La situation est semblable pour le transport des marchandises. La demande a été gelée pendant tellement longtemps, mais maintenant qu’elle est de retour, il est presque impossible de trouver de la capacité à court terme pour les conteneurs. Ces difficultés ne sont pas près de disparaître. Les fabricants mondiaux ont du mal à recevoir des matériaux, puis à expédier les produits finis. Tout cela se traduit par une diminution de l’offre et des produits plus chers.