La popularité des FNB indiciels — et des FNB en général — a connu une hausse énorme au cours des dernières années. La combinaison d’une diversification instantanée et de frais réduits en ont fait un choix incontournable pour de nombreux investisseurs.
Avec leur capacité d’imiter le rendement d’indices comme le S&P 500, le S&P TSX et l’indice Dow Jones des valeurs industrielles, les FNB indiciels constituent un excellent moyen pour les investisseurs individuels de bénéficier du rendement d’un indice important en investissant dans un seul fonds. Toutefois, parce qu’ils semblent imiter « simplement » un indice, les FNB indiciels sont souvent qualifiés à tort de fonds passifs, c’est-à-dire qu’ils ne comportent aucune gestion active du portefeuille.
C’est loin d’être vrai. De nombreux FNB indiciels sont gérés rigoureusement, avec des décisions continues à propos des actifs détenus, de la façon dont ils sont équilibrés et de leur structure globale. Leur coût total de détention peut aussi varier (il ne s’agit pas seulement des ratios de frais de gestion), tout comme le soutien que les investisseurs et les conseillers reçoivent du fournisseur de FNB.
Nous comprenons qu’il peut parfois être difficile de distinguer les FNB. Dans cette première partie de deux blogues sur les placements indiciels, vous découvrirez comment différencier les FNB pour ce qui est de l’exposition à l’indice (soit l’indice qu’un FNB suit et la méthodologie de cet indice) et la structure du produit, et comment ces différences peuvent affecter vos rendements. Vous découvrirez comment les FNB ne sont pas tous créés égaux.
Les différences d’exposition des indices
On pourrait croire que deux différents FNB qui offrent une exposition au même segment du marché, mais qui suivent des indices différents devraient obtenir les mêmes résultats. Toutefois, les méthodologies des indices peuvent varier, ce qui entraîne des résultats de performance différents. Voyons l’exemple des actions de grandes capitalisations canadiennes (soit les entreprises canadiennes dont la capitalisation boursière est supérieure à 10 milliards de dollars).
L’indice de grandes capitalisations canadiennes Solactive et l’indice S&P/TSX 60 semblent tous deux très similaires, dans la mesure où ils offrent une exposition aux 60 plus grandes sociétés du Canada. Toutefois, les deux indices utilisent des méthodologies très différentes, qui peuvent avoir des répercussions sur le roulement, les résultats fiscaux ou les rendements du fonds correspondant — et parfois les trois. Plusieurs éléments de construction d’un portefeuille peuvent influer sur sa performance (et donc celles des FNB qui en font le suivi) :
La sélection des actifs : il peut s’agir d’une approche fondée sur des règles ou d’une approche plus subjective, où le comité de l’indice prend ces décisions.
Les pondérations : il s’agit du choix de la façon dont les différentes proportions des composantes formeront l’indice. Par exemple, tous les actifs peuvent être pondérés également, ou une pondération plus importante peut être accordée aux grandes entreprises (ainsi plus l’entreprise est grande, plus elle occupe un pourcentage important du fonds).
La fréquence de rééquilibrage : la fréquence à laquelle les actifs de l’indice sont rééquilibrés et reconstitués, et le moment où ils le sont.
Les définitions du style, du secteur ou du thème : chaque fournisseur d’indices peut avoir ses propres définitions relatives à la valeur par rapport à la croissance, et aux grandes par rapport aux moyennes capitalisations boursières, par exemple.
Les zones tampons de capitalisation boursière : de nombreux fournisseurs d’indices ont introduit des zones tampons afin de réduire un roulement inutile. Il s’agit essentiellement de seuils qui se chevauchent, entre les définitions des petites, moyennes et grandes capitalisations. Auparavant, toute société qui passait au-dessus ou au-dessous de ce seuil devait être retirée de l’indice. Toutefois, ces zones tampons peuvent varier d’un indice à l’autre, alors les actifs détenus peuvent différer considérablement.
Étant donné l’ampleur des variations de ces composantes, il est plus logique de comparer les FNB indiciels en fonction de l’indice qu’ils suivent, plutôt que simplement en fonction de leur nom.
Les FBN peuvent aussi reproduire un échantillon de l’indice ou la totalité de l’indice. Certains indices peuvent être très difficiles à reproduire intégralement, particulièrement lorsqu’il est question de titres à revenu fixe, alors les fournisseurs détiennent plutôt un échantillon de titres qui reflètent les caractéristiques de l’indice.
En cas d’échantillonnage, il peut y avoir différents niveaux de gestion active. Un gestionnaire de portefeuille doit décider quotidiennement quels titres doivent être inclus ou exclus du FNB. Le niveau de gestion active ainsi que les décisions prises auront des répercussions sur les résultats du FNB.
Structure du produit
La structure d’un FNB et le pays où il est coté peuvent aussi influer sur son rendement. Les FNB peuvent détenir des produits dérivés (actifs sous-jacents ou un groupe d’actifs), des titres (par exemple, des actions ou des obligations) ou un regroupement d’autres FNB. Ils peuvent également être cotés aux États-Unis ou au Canada.
Chaque méthode peut avoir un impact différent sur les résultats du FNB et une incidence fiscale différente pour l’investisseur. Selon le type de compte où le FNB est détenu (par exemple, REER, CELI ou comptes non enregistrés), l’achat de FNB cotés aux États-Unis, par exemple, peut entraîner une retenue d’impôt, et peut aussi avoir des répercussions sur les rendements totaux en raison du change de devises.
Les FNB cotés aux États-Unis qui détiennent des titres de créance des marchés émergents peuvent être assujettis à deux retenues d’impôt : une dans le pays d’origine et une autre aux États-Unis. En investissant dans des FNB à revenu fixe cotés au Canada, vous pouvez réduire la retenue d’impôt et, ainsi, augmenter considérablement votre rendement global.
Prêt de titres
Un fournisseur de FNB peut parfois choisir de prêter certains des titres admissibles d’un fonds à d’autres institutions financières, moyennant des frais, ce qui peut entraîner une augmentation des rendements du FNB.
À quel point l’investisseur bénéficie des commissions de prêts dépend de l’endroit où le FNB est coté. Aux États-Unis, par exemple, les fournisseurs de FNB sont autorisés à conserver une partie des commissions de prêts qu’ils facturent, plutôt que de les transmettre intégralement aux investisseurs. Au Canada, toutefois, tous les revenus provenant des commissions de prêts doivent être rendus aux investisseurs.
Approfondir la question des FNB indiciels
Notre livre blanc, Vérification préalable en matière de placements indiciels, offre une analyse plus approfondie des éléments à prendre en considération au moment de choisir des FNB indiciels pour votre portefeuille. Vous pouvez lire le livre blanc ici.
Restez à l’écoute pour la deuxième partie de notre blogue sur les FNB indiciels.
Pour de plus amples renseignements sur la façon de choisir les bons FNB indiciels, les conseillers peuvent s’adresser à leur représentant Mackenzie et les investisseurs à leur conseiller.